

France, octobre 2020 | Drame
Réalisé par Maïwenn avec Maïwenn, Fanny Ardant, Omar Marwan, Dylan Robert
Résumé : Neige, divorcée et mère de trois enfants, rend régulièrement visite à Émir, son grand-père algérien qui vit désormais en maison de retraite. La mort du grand-père va déclencher une tempête familiale et une profonde crise identitaire chez Neige. Dès lors elle va vouloir comprendre et connaître son ADN
Avec ce 5e long-métrage, l’actrice et réalisatrice Maïwenn développe des problématiques profondément humaines et semble aller toujours plus loin dans l’exploration de sa propre sensibilité. À l’instar de son première film « Pardonnez-moi », sorti en 2006, elle n’hésite pas à montrer avec un certain esthétisme que la famille peut être nid de souffrances et de secrets. Avec ADN, on voit que c’est un thème qu’elle maîtrise, mais qui se renferme un peu trop sur lui-même en laissant du potentiel au bord de la route.

Le film débute comme une ronde de 20 min centrée autour du grand-père, véritable pilier d’une famille franco-algérienne aux liens fragiles où tout semble se déconstruire après la disparition de ce dernier. Le beau casting composé de Fanny Ardant, Louis Garrel, Marine Vacth ou encore Dylan Robert, César du meilleur espoir en 2018 pour sa performance dans le film Shéhérazade, ne trouve pas sa place dans la progression du scénario.
Il est bien dommage de constater que le film n’illustre pas l’expression « ensemble on est plus fort ». En s’appuyant trop peut sur le potentiel de ses personnages, qui disparaissent de l’écran les uns après les autres, le rythme très dynamique avec lequel s’ouvre le film se transforme en une quête identitaire autocentrée et bien trop caricaturale.

ADN est un film qui développe un sujet très actuel dans l’exploration de son histoire, le lien avec ses racines et la réappropriation de ses origines pour mieux se construire. Ce drame familial aurait gagné en force en confrontant un peu plus les différentes personnalités portées à l’écran, et même si on y trouve un beau travail de mise en scène, le reste peine à toucher en plein cœur.